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Le Blog de Théophile Peuplier
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19 avril 2010

" C'est dans votre tête... "

R_ves_2

Je m'enfuyais de chez moi pour partir pour je ne sais quelle raison vers une destination asiatique...Saïgon, Singapour, si mes souvenirs sont bons. J'arrivai dans un hôtel luxueux, avec lustres en diamant, rideaux rouges et escalier gigantesque. Je montai l'escalier et gravis les étages. Au fur et à mesure, l'escalier en marbre blanc laissait place au deuxième étage à un escalier en bois peint, puis au troisième à un escalier précaire en bois mal cloué... En fait, chaque étage qui se succédait donnait sur des pièces de plus en plus abandonnées, rongées par le temps, chacune plus mal entretenue que la précédente. Plus je montais, plus je voyais la nature reprendre ses droits sur les constructions humaines.

Enfin j'arrivais au sommet, qui semblait être une plate-forme à ciel ouvert, où un décor de forêt Amazonienne laissait voir que je me trouvais à quelques mètres de la canopée des arbres. De la verdure et des herbes folles recouvrait ce qui restait cependant un sol construit par la main humaine : je distinguais très bien que je marchais sur un assemblage complexe de bambous. Je pouvais apercevoir des gens habillés de blanc, gentleman et dames de la haute société, qui se promenait de façon distingué dans cet environnement insolite.  Je cherchait à atteindre un petit pavillon qui se trouvait au milieu de la plate-forme, mais au fur et à mesure que j'avançais je m'enfoncais dans une eau similaire à un étang : le milieu de la plate forme en bambou était creux et rempli d'eau. Je me souviens de petits pinguoins s'agitant à la surface, et de flamants roses se pavanant alentours.

Une fille, plutôt jolie, habillée d'une toge rouge, restée à la berge, se moquait de mon empêtrement maladroit dans la vase.

Je tentais de me rattraper quand j'entendis des coups de feu. Les gens habillés de blanc s'arrêtèrent dans leur occupation et levèrent la tête. Les animaux commençèrent à s'enfuir, et les coups de feu redoublaient. J'essayais de m'en aller aussi vite que possible, mais mes pieds s'accrochaient au mini-marécage, et les flamants me bousculaient dans leur décollage. Je fus aidé par la fille habillée de rouge, qui me releva et m'entraina à sa suite pour échapper à la panique ambiante.

"Je vais t'amener chez ma famille, on y sera en sécurité."

C'est comme cela que j'arrivai je ne sais trop comment dans une sorte de caravane en bois beaucoup plus loin. J'ouvris la porte et entrai dans une pièce beaucoup plus grande que l'extérieur ne le laissait supposer. Elle était faite de bric et de broc, de divers objets hétéroclites, qu'on aurait dit récupérés dans une décharge. La mère, une énorme matrone, était en train de préparer une énorme marmite fumante. Le père, un grand malingre moustachu, me souhaita la bienvenue. J'aperçus un autre enfant, un adolescent, en train de construire un maquette avec des morceaux de récupérations également. Il ne fit pas attention à mon arrivée.

Ils avaient l'air d'appartenir à une famille de gitans, à en juger leurs cheveux noirs, leurs habits faits de diverses étoffes, et les bijoux des femmes. Chose étonnante, j'arrive encore à me rappeler des noms sous lesquels ils se sont présentés à moi : la mère s'appelait Béline, le père Bélan, le garçon Roberto et la fille répondait au doux nom de Tina Tenga. La mère m'invita à me mettre à table, et c'est avec joie que je prenais place dans cette famille, qui m'avait visiblement adopté. Tina s'asseyait à côté de moi, et je dois avouer qu'il y avait quelque chose entre nous, une complicité dans les regards qu'elle me jetait de ses yeux d'ébènes. D'autant que je me souvienne, le repas devait consister de pâtes et de légumes. Tout le monde prenait la nourriture avec les mains, et l'ambiance était à la convivialité, à peine interrompue par les cris d'un nourrisson qui devait être dans une autre pièce, et que la mère alla chercher pour l'amener à table aussi.

J'eus le temps d'inspecter la maisonnée improbable. Tout semblait construit comme assemblage de bois divers et d'ustensiles usés. Des inscriptions en langues diverses parcourait les murs et le sol ( je reconnu que deux phrases ou plus étaient en latin, mais je n'arrivais pas à les déchiffrer ). La famille était visiblement clocharde, et l'ensemble était installé de façon aléatoire, mais je sentais que j'allais me plaire dans cet environnement hospitalier malgré tout.

J'appris que la famille était recherchée par les autorités, et qu'elle était de ce fait un peu nomade, déplaçant leur habitation quand les circonstances l'exigeait. Le père me montra comment fonctionnait cette demeure ambulante dans la salle des manoeuvres, actionnant divers leviers et guidons. Le taudis se secoua de tout son long, et je vis le décor qui commençait à défiler dehors. Les ustensiles pendus aux murs et aux plafonds émirent plusieurs tintements, tandis que les autres membres de la famille débarrassaient la table tant bien que mal. La mère déclara qu'elle voulait m'emmener avec eux dans leur lieu de retraite, là où ils allaient pendant les vacances. L'engin se déplaçait dans des rues semblables à celle de la Nouvelle Orléans, mais dans des tons ocres.

Nous arrivâmes à une plage infinie sous un soleil déclinant. Des galets gigantesques était visibles à l'horizon. L'atmosphère était un peu fraîche mais iodée. Nous quittâmes la caravane et marchâmes dans le sable très longtemps, car ils voulaient me montrer un endroit connu dans la région. C'est avec une grande fierté qu'il m'amenèrent face à un monument gigantesque. Une sculpture d'aspect aztèque ou africain représentait un buste stylisé d'Abraham Lincoln. Cette oeuvre antique me fascinait, et je décidais de prendre des photographies. La famille fut assez sympathique pour se laisser prendre en photo également, et la jeune Tina aux cheveux long et noirs semblait me sourire un peu trop.

Je m'avançais vers elle pour lui dire qu'à l'origine j'étais venu pour une autre fille, mais je savais très bien au fond de moi qu'elle m'attirait beaucoup et façon grandissante à chaque fois. Malheureusement, des coups de feu retentirent à nouveau. Ce fut branle-bas de combat dans la famille qui, paniquée, repartit dans la caravane en criant que les autorités les avait retrouvés. Je me retrouvais à fuir avec eux, car les bruits approchaient. Nous sautons au-dessus d'une dune et soudain...

...j'ouvre les yeux pour tomber sur l'écran de mon réveil, qui m'informe sans ménagement qu'il est déjà passé 9 h du mat.

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La plupart des récits oniriques sont chiants. Celui-ci n'échappe pas à la rège. Je change juste pour cette fois le style un peu terre-à-terre de ce blog pour vous fournir ce truc informe et infâme, vu je m'y étais jamais essayé. D'où le dessin vite fait et quelque peu brumeux auquel vous avez droit aujourd'hui. Il faut dire que cette fois, la tête à demi-ensommeillée, et ayant un crayon et des feuilles à proximité de mon lit, j'ai voulu écrire un brouillon de ce que j'avais réussi à me rappeler. Le résultat fut assez incompréhensible à mon réveil complet, car je sais visiblement pas tenir un crayon quand j'émerge tout juste des bras de Morphée.

Je me rappelle assez irrégulièrement de mes rêves. J'ai entendu dire par la plupart des gens qu'ils rêvent en noir et blanc, ce qui me ravie parce qu'il semble que mon subconscient a eu la bonne idée de prendre l'option couleur dans l'abonnement. Je fais assez peu de cauchemars : la plupart de mes escapades dans le pays des songes se soldent par des aventures très absurdes, comme celles que vous venez de voir, et y figure souvent en arrière plan une fille, qui peut prendre des visages de demoiselles que je connais ou au contraire d'inconnues mystérieuses ( j'ai souvenir d'une incroyable liaison avec une japonaise dans un monde de bulles d'encres...Ca mérite un dessin aussi ). Malheureusement pour moi, la plupart du temps, avant que je concrétise quoi que ce soit, mon cerveau me rappelle l'improbabilité de la situation, et me ramène illico hors de la Matrice. Ca me désespère de penser que la plupart de mes rêves soient tout public.

En parlant de ça, j'aimerais bien avoir Freud sous la main pour voir s'il est effectivement capable de me concocter une analyse maison et me la livrer en deux minutes comme le dit sa publicité. Et sans les anchois métaphysiques, s'il vous plaît.

R_ves_Freud

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Commentaires
M
ah ah ah n'étant vraiment mais alors vraiment pas un adepte de la théorie freudienne je dois dire que je trouve ça vraiment drôle!! moque toi encore de Freud please!!!!
T
ah bon? j'avais jamais entendu ça, le noir et blanc! Moi aussi c'est en couleur, par contre la plupart du temps j'oublie tout, c'est agaçant...<br /> (quoique, la rares fois où je m'en souviens c'est souvent flippant, alors c'est peut-être pas plus mal ^^)
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